samedi 7 février 2015

SOUS LE SIGNE DE VENUS : LES PREMIERS NUS FEMININS DE L'AGE PALEOLITHIQUE



Depuis les temps les plus reculés, peintres et sculpteurs se sont intéressés à la figure féminine dans sa nudité. Du fond des grottes de nos ancêtres jusqu'à aujourd'hui, le corps féminin a été investi d'une forte charge de fécondité et d'érotisme.



 
 
 

 
 
 

 
LA VENUS DE WILLENDORD
 
 
La Vénus de Willendorf est une statuette en calcaire du Paléolithique supérieur conservée au Musée d'histoire naturelle de Vienne (Autriche).

Elle a été découverte en 1908 sur le site d'une ancienne briqueterie à Willendorf, région de la Wachau, un petit village situé à 24 km de Krems an der Donau sur le Danube (Basse-Autriche).
La stratigraphie reconnue lors des fouilles effectuées sur le site a permis d'attribuer la statuette au Gravettien et de lui attribuer un âge relatif d'environ 23 000 ans avant l'ère chrétienne. Cette statuette fait partie des Vénus paléolithiques, pratiquement toujours très corpulentes et stéatopyges (La stéatopygie est une hyperplasie génétique du tissu adipeux de la région fessière, s'étendant souvent à la partie antéro-latérale des cuisses et parfois jusqu'au genou).
Ces traits, que l'on retrouve notamment chez la Vénus de Lespugue (Haute-Garonne), réalisée en ivoire, sont souvent interprétés comme des symboles de fécondité. Une autre figurine, également en ivoire mais dont seule la tête nous est parvenue, semble faire exception par sa finesse : il s'agit de la Dame de Brassempouy découverte dans les Landes.




 
 

 
 

 
LA VENUS DE LESPUGUE
 
 
Elle a été découverte le 9 août 1922 par René de Saint-Périer dans la grotte des Rideaux, une cavité située dans les gorges de la Save, à Lespugue (Haute-Garonne). Alors que la fouille du site était achevée, un ultime coup de pioche mit au jour la statuette et l'endommagea fortement. Contrairement à d'autres œuvres analogues, celle-ci a été découverte dans un contexte archéologique précis : l'industrie lithique et osseuse de la couche où elle se trouvait appartient au Gravettien (burins de Noailles, pointes de sagaies à rainures, lissoirs, perles en os), autrefois appelé Périgordien supérieur.
 
 
La statuette est en ivoire de mammouth. Brisée lors de sa découverte, elle mesure après reconstitution 147 mm de haut, 60 mm de large et 36 mm d'épaisseur.
La forme générale correspond aux canons stylistiques mis en évidence par A. Leroi-Gourhan : les seins, le ventre et les hanches s'inscrivent dans un cercle autour duquel un losange inclut la tête et les jambes. La loi de frontalité est respectée.
La tête est petite et ovoïde, dépourvue de détails anatomiques. Elle porte des traits gravés plus ou moins parallèles interprétés comme une figuration de la chevelure. Les seins et les fesses sont très volumineux, pratiquement sphériques (stéatopygie). Les jambes sont courtes et se terminent par des ébauches de pieds.
Sur la face dorsale, une série de stries longitudinales parallèles part d'un trait horizontal situé sous les fesses. Ces éléments ont fait l'objet de nombreuses interprétations, faisant notamment référence à un vêtement, une sorte de pagne.




VENUS DE BRASSEMPOUY
 
La Dame de Brassempouy, appelée aussi Vénus de Brassempouy ou Dame à la Capuche est un fragment de statuette en ivoire. Datant du Paléolithique supérieur (Gravettien), elle constitue l’une des plus anciennes représentations de visage humain.
 
Brassempouy est un petit village du département français des Landes, sur le territoire duquel se trouvent deux gisements parmi les plus anciennement explorés en France, distants d’une centaine de mètres, la galerie des Hyènes et la grotte du Pape.
 
 
 
 

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